Candie

Un domaine, un château


Un territoire préservé au cœur de l'agglomération toulousaine au centre d'un projet d'étude et de valorisation.

Evolution du château de Saint-Simon le Vieux


aux cours des siècles

Trouvant son origine à la fin du 13e ou du début du 14e siècle, le château de Saint-Simon a connu plusieurs phases de construction, mises en lumière par les études d'archéologie du bâti menées par l'Université Jean-Jaurès.

 

Façade nord. J.-F. Peiré. Inventaire général Région Occitanie, 1992. IVR73_92310131V.Façade nord et ouest. J.-F. Peiré - Inventaire général Région Occitanie, 1992, IVR73_92310130V.

Une façade de prestige pour l'entrée principale du château


Proposition de restitution de l'état médiéval, fin du 13e siècle, début du 14e siècle. On sait aujourd'hui que la tour était plus haute à l'origine, renforçant l'effet de donjon. DAO Julien Foltran, d'après L. Born, E. Bouché, J. Couffignal, A. D'Alemen, C. Harancq, M.-S. Loze, in Étude du château de Candie, 2013, Université Toulouse Jean-Jaurès. Château de Candie, vue depuis le sud. Phot. Friquart, Louise-Emmanuelle ; Krispin, Laure Ville de Toulouse ; Inventaire général, Région Occitanie, IVC31555_20123101118NUCA, 2012.

A la fin du 13e ou au début du 14e siècle, cette façade n'avait pas du tout la même allure : l'étude archéologique a montré qu'elle était éclairée par six fenêtres jumelées. Le rez-de-chaussée était percé par un portail en arc brisé, orné d'un blason aujourd'hui disparu, et par de petites ouvertures ressemblant à des archères. Une tour, plus haute que ce qu'elle n'est aujourd'hui, prenait l'apparence d'un donjon. Ce vocabulaire, issu de l'architecture militaire, est contredit par la présence de grandes baies au 1er étage, bien difficiles à défendre en cas d'attaque ! La présence de fenêtres jumelées, dès la construction du château, indique une demeure de plaisance, plus qu'un château fort.

Essai de restitution de l'état médiéval du château


 

Proposition de restitution des bâtiments d'origine, fin du 13e siècle, début du 14e siècle. Dessin L. Gérardin et J. Foltran

 

Les études d'archéologie du bâti qui ont été menées par l'université Jean-Jaurès  montrent également une organisation de l'édifice tout à fait différente. A la fin du 13e ou au début du 14e siècle, le château se compose de deux bâtiments : le bâtiment principal pourvue d'une tour, ouvrant par la façade sud, et un bâtiment de moindre importance sur la façade nord. L'espace libre entre les deux bâtiments aurait pu accueillir l'escalier, dont l'emplacement d'origine n'a pas encore été retrouvé. A moins qu'il n'ait été placé dans une construction en saillie, révélée par deux traces d'arrachement qui s'avançait vers l'ouest, dont la fonction reste sinon encore difficile à expliquer.
Un peu plus tard dans le 14e siècle, il semble qu'un nouveau corps de bâtiment ait été ajouté dans l'angle nord-est.