Arcanes, la lettre
Chaque mois, l'équipe des Archives s'exerce à traiter un sujet à partir de documents d'archives ou de ressources en ligne. Ainsi, des thèmes aussi variés que la mode, la chanson, le cinéma, le feu sont abordés...
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Deux hommes – l'un muni d'une épuisette, un filet de pêche autour du cou, l'autre affublé d'un étonnant costume – encadrent un petit chien déguisé posant, sous une ombrelle, en équilibre sur une bicyclette. Une représentation de l'absurde ou de la fête, qui prend parfois un tour déraisonnable, extravagant. On notera l'air malicieux du personnage de droite et les sourires de ceux qui assistent à la scène, à l'arrière-plan. Sa casquette vissée sur la tête, le personnage de gauche essaye quant à lui de garder son sérieux, le temps de la photo s'entend. Sans élément de contexte, que dire de cette image sinon qu'elle illustre un certain sens de la fête ?
Nos fonds iconographiques comprennent de nombreux clichés réalisés lors de cérémonies, banquets, foires, bals populaires, cavalcades et carnavals… qui nous offrent un témoignage unique de la façon de faire la fête, de célébrer et de commémorer les événements à Toulouse au fil du temps. Cette photographie extraite d'un reportage du photographe et homme de presse, Marius Bergé, montrant comment se déroulaient les festivités du 14 juillet dans les années 1920, n'en fait pas exception. Pendant l'entre-deux-guerres, la célébration de la Fête nationale donnait lieu à l'organisation de toute une série de manifestations : à la traditionnelle revue des troupes pouvaient ainsi succéder des Joutes Cettoises ou des régates sur la Garonne, des courses hippiques ou taurines, une fête de gymnastique, l'arrivée d'un critérium cycliste, un concours de bébés et voitures fleuries au Grand-Rond. Mais ce n'est pas tout.
L'image que nous vous présentons a été prise en marge du fameux concours de pêche initié alors sur les bords du Canal, chaque 14 juillet, par la Société des pêcheurs à la ligne de la Haute-Garonne. Concours qui était précédé d'un défilé costumé – et en musique – lors duquel les pescofis ou pêcheurs toulousains rivalisaient d'originalité. « Les pêcheurs à la ligne ont eu leur journée le 14 juillet » rapportait Le Cri de Toulouse du 28 juillet 1923. « Ils n'ont pas pris la Bastille… mais dans le canal de Brienne, une quantité notable de poissons. 800 lanciers avaient bravé une journée torride pour pincer un chevesne ou un barbillon, voire même un coup de soleil. »
Après l’atelier « Champs Troubles » du 3 février dernier – où les participants se sont penchés sur les déboires de Nicolas Ramondis, ce pauvre jardinier de Matabiau qui n’a pas vraiment été à la fête en 1741-1742 –, la prochaine session des Samedis des Archives est programmée pour le 2 mars prochain. Ça s'appelle « Corpus corporis » et ça va faire mal – Johnny ou pas !
Cette matinée sera exclusivement consacrée aux plaies et aux bosses sous l'Ancien Régime. En solo ou en duo, chacun des participants va pouvoir travailler sur de nombreux verbaux (certificats) de chirurgiens décrivant les maux de leurs contemporains qu'ils viennent panser après une rixe ou un accident. Transcrire il faudra, certes, mais cela nécessitera ensuite d'adapter l'information pour la restituer en la cartographiant sur le corps1. Ceux qui le souhaitent pourront aussi se frotter à des relations d'autopsie.
De la narration de simples ecchymoses pour le moins malheureuses de ces victimes, à l'écriture froide et précise des autopsies, voilà un programme alléchant qui réjouira petits et grands.
Ces trois heures intensives seront ponctuées de temps plus légers :
- on proposera une sélection de plaintes où les victimes racontent la violence subie et les maux engendrés, elle sera à comparer aux verbaux de chirurgiens correspondants, avec de drôles de surprises en perspective, on l'imagine ;
- on parlera des soins adaptés à toutes les blessures. Évidemment, il sera beaucoup question de saignée, mais pas exclusivement. On évoquera même cette importance capitale accordée au poumon de mouton ou au pigeon dans des cas bien spécifiques ;
- le chirurgien Bagnéris sera mis à l'honneur, pas tant pour ses compétences médicales que pour son dédain affiché pour toute forme d'orthographe connue. Transcrire le moindre de ses certificats relève du casse-tête linguistico-phonétique ; nous nous y essayerons tout de même ;
- enfin, en avant-première, vous aurez droit à une présentation de la version beta de « Corpus Corporis », un module actuellement en cours d'élaboration qui viendra enrichir Urbanhist.
Rendez-vous vite sur l'espace presse de notre site pour réserver vos places.
1- Nous ne fournirons pas de corps, juste des schémas - à remplir.
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Ce mois-ci, nous fêtons notre 150e numéro d'Arcanes. L'occasion pour nous de vous parler de VOS archives ! En effet, que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel, nous produisons tous des archives, mais si vous souhaitez un jour nous les confier, il est important de veiller à leur bonne conservation.
Il arrive ainsi que certains documents soient entreposés dans des garages, des caves ou des greniers, où menacent infiltrations d'eau, rongeurs et moisissures. Dans ces conditions, leur pérennité n’est pas assurée. L’état de conservation de vos archives est un critère important de décision pour leur prise en charge par nos services. En cas de dégradation, une restauration peut parfois être envisagée mais demande alors beaucoup de temps et d'investissements.
Si toutes ces questions vous préoccupent, notre archiviste des fonds privés est là pour vous conseiller. Comment stocker au mieux ses archives ? Quel matériel de conditionnement utiliser ? Et même, quels documents conserver ? Vous pouvez retrouver son adresse mail directement sur le site des Archives municipales ou bien appeler directement l'accueil qui vous dirigera vers elle.
Alors, pour que la fête soit plus belle, faites attention à vos archives !
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