La Dépêche du Midi. Le premier numéro de La Dépêche de Toulouse paraît le 2 octobre 1870, à l'initiative d'ouvriers de l'imprimerie Sirven à Toulouse. C’est alors un modeste feuillet de 4 pages. Très rapidement le quotidien se développe grâce à sa double ambition : servir sa région au plus près, tout en s’inscrivant fermement dans le débat national, notamment par ses prises de positions engagées (Affaire Dreyfus de 1894, loi 1905…) et par ses plumes célèbres (Jaurès, Gambetta…). Sa vocation première était de publier des dépêches de guerre pour donner des nouvelles du front aux femmes de soldats. Après la guerre de 1870, le titre survit et se développe en élargissant son domaine d'information, notamment avec la Grande Guerre. Dans l’Entre-deux guerres, elle s’engage activement en faveur de la gauche française et des Républicains espagnols, affichant clairement son hostilité aux Ligues, au nazisme et autres extrémismes de droite. Pendant la seconde guerre mondiale, elle exprimera claire

Vichy voit en la jeunesse le pilier de la France nouvelle. Pour ce faire, le gouvernement multiplie les organisations de jeunesse à la gloire du Maréchal et intensifie la propagande à destination des jeunes. Les Chantiers de Jeunesse en sont l’exemple le plus significatif : nés officiellement le 31 juillet 1940, ils deviennent une institution d’Etat par la loi du 18 janvier 1941. Chaque jeune homme de 20 ans résidant en zone non occupée (découpée en cinq provinces) est désormais tenu d’y effectuer un stage de 8 mois. L’objectif est triple : relever matériellement le pays, former une jeunesse virile et sportive, former les chefs et les propagandistes de Vichy. Face à de nombreuses réactions d’insubordination d’une partie de la jeunesse qui perçoit les Chantiers comme une contrainte inutile, les autorités ordonnent au général de La porte du Theil en août 1940 de présenter les Chantiers uniquement comme un outil de redressement économique du pays. C’est dans ce contexte que s’inscrit cet