Le pouvoir des comtes toulousains dépassait, au Moyen Âge, largement les limites de la cité elle-même. Vers le sud, il s'étendait jusqu'au point appelé Pas de Labarre. Ce lieu-dit désigne un défilé où la rivière Ariège se fraye un passage, le pas, à travers un chaînon montagneux, la barre, à quatre kilomètres au nord de la ville de Foix.
Au XIIIe siècle, Raymond VII, comte de Toulouse, a revendiqué par deux fois que le comte de Foix, Roger-Bernard III en 1229 puis Roger IV en 1241, était son vassal jusqu'à cette limite. Plus au sud, le pays de Foix restait indépendant, ou sous l'influence des royautés et comtés espagnols. Et en 1263, la royauté française, qui avait pris en main le Toulousain, ne franchissait pas non plus cette frontière.
Pour marquer un emplacement aussi stratégique, on ne s'étonnera pas de la présence d'un ancien château, dont on peut encore voir les ruines. Longtemps abandonné, ce site est en pleine renaissance. Une association œuvre depuis peu pour sa valorisation et un circuit de balade a été créé. Des sondages et prospections archéologiques, ainsi que des recherches en archives, sont aussi en cours pour tenter d'éclaircir un peu plus son histoire.